Vins de Bourgogne à travers le temps
15 oct. 2023Vins de Bourgogne à travers le temps
Partie 1 : 2 sauvignons qui ne sont pas issus de la même région et d’âge différent
Les Quatre Piliers – IGP Vin de Loire – Chapitre 1 2021 (21 euros) : Robe jaune pâle peu intense ; nez variétal (on ne peut pas rater le sauvignon) d’agrumes et de notes herbacées ; bouche vive, tranchante, avec des arômes prononcés de citron ; finale assez persistante et salivante. Belle mise en bouche avec ce sauvignon produit par un vigneron qui mérite toute notre attention.
Domaine Goisot – Saint-Bris – Corps de Garde 2006 (20 euros) : Robe jaune or, épaisse et assez intense ; nez sur des notes encaustiques, de miel et sur un fond exotique ; bouche assez ronde à l’attaque, du gras, de l’ampleur ; la finale est plus dynamique avec des arômes de pamplemousse et de beaux amers ; longueur d’intensité moyenne +. Beau vin de gastronomie avec une évolution tertiaire.
Partie 2 : 4 Nuits-Saint-Georges issus de divers terroirs à différentes étapes de leur vie
Domaine Truchetet – Nuits-Saint-Georges vieilles vignes 2019 (40 euros) : Robe rubis d’intensité moyenne ; nez ouvert aux notes de cuir, de chocolat, de poivre et de fruits noirs (cerise, prune) ; bouche structurée par une belle trame tanique ; de la puissance mais également du fruit et de la gourmandise ; un Nuits typé et de grande qualité ; quelques années de garde bonifieront sans aucun doute ce jeune vin fougueux.
Domaine Lecheneaut – Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Pruliers 2011 (60 euros) : Robe rubis d’intensité moyenne ; nez très raffiné : épices, cerise, bois noble, cuir ; bouche qui possède la puissance des Nuits mais elle est tout en souplesse, les tanins sont soyeux et l’équilibre rondeur-acidité est parfait ; longueur de bonne intensité ; une bouteille de grande classe à apogée.
Domaine des Hospices de Nuits-Saint-Georges – Nuits-Saint-Georges 2000 (50 euros) : Robe grenat-brique de faible intensité ; nez de sous-bois, de champignons de Paris, de pot-pourri et de guignolet ; bouche très digeste, sur des notes de cerise, jolie structure bâtie sur un corps léger ; le vin a gardé une belle acidité et se montre très plaisant dans un registre plutôt tertiaire ; longueur honorable. Belle surprise pour ce vin qui accompagne parfaitement le bœuf bourguignon.
Domaine Georges Chicotot – Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains 1986 (120 euros) : Robe tuilée de faible intensité ; nez complexe de rose fanée, cerise, kirsh, sous-bois ; la bouche est droite comme un i, ça glisse tout seul, le vin est là et bien là ; la magie des vieux bourgogne a encore opéré. Un vin de méditation qui en a encore sous le pied à bientôt 40 ans.
Partie 3 : 2 Grands Crus pour terminer
Domaine Capitain-Gagnerot – Corton Grand Cru Les Grandes Lolières 2006 (85 euros) : Robe grenat d’intensité moyenne - ; nez typique des pinots noirs en pleine force de l’âge : cerise et rose ; la bouche est tout en dentelle mais avec les épaules d’un grand cru ; tanins bien définis, belle acidité, de la rondeur et une longueur de forte intensité ; une grosse quille qui met tout le monde d’accord.
Domaine Jean Durup – Chablis Grand Cru Vaudésirs 2003 (50 euros) : Robe jaune or, épaisse et d’intensité moyenne + ; nez ouvert aux arômes exotiques (ananas), miellés et encaustiques avec quelques notes mentholées ; bouche huileuse, assez large à l’attaque ; la puissance du grand cru est bien présente ; la finale se montre quant à elle salivante sur des notes d’agrumes ; longueur d’intensité moyenne ; un vin qui accompagne à merveille l’époisses.